Des oeuvres d'art dans vos sushis avec Hissa Takeuchi
Le 02/10/2013 à 08h00 - Actualités Japon
À l’heure où la gastronomie nippone rencontre une consécration grandissante partout dans le monde grâce à ses vertus diététiques et ses qualités gustatives, Hissa Takeuchi nous dévoile qu’il existe également une grande cuisine créative au Japon. Une cuisine dont les plus grands chefs au monde se sont souvent inspirés en cachette !
La cuisine japonaise, une passion artistique
L’admiration récente des Français pour la cuisine japonaise est une manifestation d’intérêt pour l’art et la culture japonais, dont la simplicité du décor, la discrétion du service, le soin porté aux objets ainsi que la valeur accordée au métier d’artisan. En effet, au Japon, les grands artisans sont considérés comme un véritable patrimoine vivant et bénéficient de la protection de l’État.
En France comme aux États-Unis, la cuisine japonaise est aujourd’hui considérée comme le symbole la cuisine saine et naturelle, dont les apports nutritionnels assurent une meilleure santé. La gastronomie japonaise doit aussi son succès au fait qu’elle est l’une des rares cuisines à proposer des plats qui se mangent indépendamment des saisons. Outre leurs vertus diététiques, les plats japonais fascinent les Français par leurs couleurs : le bleu du maquereau, le rouge du thon, le blanc de la seiche et du riz, le rose de la daurade, le vert du wasabi et du concombre. Grâce à sa sobriété, il fallait s’y attendre, la cuisine japonaise est venue subtilement empiéter sur le marché du fast-food. C’est ainsi que le bento se vend actuellement comme de la pizza.
Œuvre ancestrale d’un peuple d’agriculteurs et de pêcheurs, la cuisine nippone est depuis quelque temps en passe de devenir la cuisine contemporaine et universelle de référence, au point de détrôner la cuisine italienne.
Une visite chez le maître du sushi
Alors que les professionnels du marketing insistent sur l’intérêt d’une bonne visibilité sur le marché, Hissa Takeuchi, tel un sage ermite, a fait le choix d’implanter sa boutique dans un coin obscur du 15e arrondissement de Paris, non loin du parc André Citroën. Eh oui, il s’agit plutôt d’une boutique et non d’un restaurant parce que ce chef japonais atypique s’est réveillé un bon matin de 1998 avec l’idée de créer un nouveau concept de traiteur qu’il nommera « Kaiseki-Sushi ». Un concept qui lui permettra de mettre au point de nouvelles recettes à emporter ou à consommer sur place avec des prix accessibles à tous.
Accessible au regard, la cuisine n’est séparée de la salle que par un comptoir sur lequel est rangée une collection d’ustensiles de cuisine japonaise. Peut-on encore parler ici d’une cuisine ? On dirait plutôt qu’il s’agit d’un laboratoire. Ses ustensiles à portée de main, le chef japonais y transcrit ses émotions tel un peintre très inspiré pour créer un sashimi aussi beau que la constellation céleste. Une émotion qui se perçoit dès la première bouchée !