Sushis et fertilité
Le 27/09/2013 à 08h00 - Actualités Japon
Des chercheurs de l’université de l’Illinois (USA), dont Timothy Abbott, ont mené des recherches pour comprendre le mécanisme de développement du spermatozoïde. La conclusion insiste sur la nécessité d’un régime alimentaire riche en oméga 3. Autrement dit, pour assurer la qualité du spermatozoïde, il faut consommer régulièrement du poisson gras. Or ces derniers sont les garnitures classiques des sushis. La relation est vite faite !
Anatomie du spermatozoïde
Le spermatozoïde est constitué d’une tête pointue (ou noyau) et d’un corps filiforme appelés flagelle. La tête est encapuchonnée dans une membrane blindée en enzymes. Cette membrane, désignée par le terme acrosome, est fondamentale pour le processus de fécondation. D’où la nécessité d’un bon développement du spermatozoïde. Or ce développement requiert des apports en acide gras oméga 3 (docosahexaénoïque ou DHA).
Apport en oméga 3 par le poisson
Pour récapituler, une carence en DHA ne permet pas un bon développement de la structure vitale du spermatozoïde et entraîne l’incapacité des cellules qui le composent à fonctionner normalement. Or, l’acide DHA se trouve en grande quantité dans les poissons gras à savoir le saumon et le thon. En conséquence, pour du sperme de bonne qualité et garantir une excellente fertilité, il faut consommer suffisamment de poissons gras, riches en oméga 3.
Les premières conclusions sur les souris
L’étude a d’abord été faite sur des souris. À cette étape, les chercheurs ont noté que les cobayes étaient stériles lorsqu’ils subissaient un déficit important en acide DHA. Puis, après les avoir fait bénéficier d’une alimentation gorgée d’oméga 3, ils retrouvaient leur faculté de procréation. Suite à la constatation de l’effet de l’acide DHA sur la fécondité des souris, les chercheurs ont commencé leurs travaux sur les hommes. Ils en sont venus à la même conclusion.
Les sushis et sashimis, excellentes sources d’oméga 3
Pour entretenir ses spermatozoïdes, il est donc recommandé d’intégrer régulièrement dans ses repas du thon ou du saumon. Mais en consommer constamment pourrait entraîner au final de la répulsion. Aussi, il importe de varier les plaisirs en diversifiant les recettes. En plus des préparations traditionnelles du thon et du saumon, il ne faut pas hésiter à les consommer en sushis et en sashimis. Au moment de la sélection des pièces, il est judicieux de privilégier les compositions contenant du saumon et du thon cru.
Manger du poisson cru
Le thon et le saumon cru utilisé dans les sushis et sashimi contiennent encore tous les nutriments, vitamines et autres apports nutritionnels dont ils sont crédités. Pour puiser tous les oméga 3 qu’ils contiennent, il suffit donc de les manger crus. L’éventuel risque de ce mode de consommation c’est l’exposition aux parasitoses (anisakis simplex). Néanmoins, ces derniers sont exterminés par la congélation. Or justement, les poissons à sushi sont achetés frais puis congelés quelque temps avant d’être préparés. Ce traitement annule donc normalement les risques de contamination par les parasitoses.
Autre avantage de l’oméga 3 et des poissons crus
On enregistre une forte concentration de l’acide DHA dans le cerveau ainsi que la rétine. L’apport supplémentaire en oméga 3 serait donc susceptible de booster le cerveau et d’améliorer les facultés visuelles. Quant aux poissons crus, leur consommation réduit le risque d’infarctus et d’arythmie et dans le même temps, augmente l’espérance de vie.