Les japonais utilisent des préservatifs dans leur cuisine
Le 15/12/2014 à 08h12 - Actualités Japon
La cuisine japonaise est millénaire. Mais malgré le poids de la tradition, elle fait l’objet d’innovation, de créativité et forme un terreau pour l’imagination des cuisiniers et des chefs de cuisine. En somme, la cuisine japonaise a su se réinventer garantissant ainsi sa pérennité, sa popularité et son succès auprès de toutes les générations de gastronomes du monde entier. La dernière innovation en date au Japon est assez loufoque, mais elle mérite d’être présentée : l’utilisation de préservatif pour présenter des plats !
La cuisine au préservatif, la nouvelle lubie des Japonais
L’idée a d’abord été théorique avant que les restaurateurs de l’archipel s’en emparent à titre expérimental. En tout, le buzz a été total et les Japonais ont tout de suite adhéré au concept. Depuis, le principe a le mérite de relever le statut des préservatifs qui jusqu’ici ne sont considérés que comme un bouclier anti-MST ou comme accessoire de jeu lorsqu’on les remplit d’eau. En étant un instrument de cuisine, son image est valorisée ! La cuisine au préservatif est une idée conjointe d’un chef de cuisine et d’un illustrateur de mangas. Ensemble, ils ont sorti un livre intitulé Agetai Condomu Gohan. Littéralement, cela signifie « Faire la cuisine à l’aide de préservatifs ». À la première lecture, et au vu des photos de promotion, on pourrait être tenté de penser que les préservatifs sont intégrés comme ingrédient ou à consommer avec le plat. Il n’en est rien. L’objet est uniquement là pour la présentation des plats et pour leur conférer de l’originalité. En tout, l’ouvrage comporte 11 recettes, dont des préservatifs garnis de viandes, ou encore un mariage entre escargots au beurre et préservatifs. On a même droit à des rolls géants dont l’enveloppe est un préservatif ainsi qu’à des recettes sucrées.
Quand éducation sexuelle et cuisine ne font qu’un
La couverture de l’ouvrage est assez équivoque : on y voit une Japonais tenir dans une main une assiette sur laquelle sont disposés deux espèces de rouleaux de printemps et dans l’autre, un préservatif gonflé à vide et qu’elle approche de ses lèvres. Le choix de cette couverture illustre bien l’objectif du livre : sensibiliser les Japonais à l’utilisation du préservatif lors de leurs rapports sexuels en démontrant leur solidité. Car pour pouvoir être utilisé en cuisine, les préservatifs se doivent d’être inoffensifs pour la santé, mais également solide pour qu’ils ne craquent sous le poids des ingrédients. Et puis, il y a dans cet ouvrage un parallélisme entre plaisir gustatif et plaisir sexuel. Bref, tous les ingrédients sont réunis pour inciter les Japonais à faire bon usage du préservatif : le plaisir n’est pas moindre, les accidents sont évités, la santé n’est pas mise en danger et les performances sexuelles ne sont pas réduites. Cette campagne littéraire et gastronomique est essentielle, car d’après une enquête conjointe des universités de Kyoto et Hiroshima, les Japonais sont loin d’apprécier les relations sexuelles protégées : seulement la moitié des personnes ayant une vie sexuelle active admet porter des préservatifs lors du passage à l’acte et pires, seulement 20 % des Japonais estiment qu’il s’agit d’un moyen efficace de se protéger des MST et IST.