Le Nyotaimori, plaisir des yeux et du palais

Le 24/04/2013 à 08h00 - Traditions japonaises

Tu as le choix entre un super plateau de sushis et un top model nue allongée sur une table, qu’est-ce que tu prends ? Certains se sont visiblement déjà posé la question et ne sachant pas quoi choisir, ont décidé de recouvrir le top model de sushis.

C’est la formule d’un restaurant japonais aux Etats-Unis, à Miami qui propose à ses clients cette assiette un peu particulière. Le fait de manger sur le corps d’une femme n’est pas uniquement un argument marketing contemporain pour attirer de la clientèle, mais aussi une pratique baptisée au Japon « Nyotaimori ». Les origines de cette pratique restent néanmoins floues, et les restaurants au Japon n’en proposent pas. Le fait de manger des sushis sur une femme serait en fait plutôt considéré comme un jeu sexuel que comme une tradition culinaire.

En revanche les femmes sushis faisaient fureur dans les restaurants en Chine jusqu’en 2005, où une loi interdit cette pratiques pour raisons sanitaires. C’est d’ailleurs le propos du directeur du restaurant Kung fu kitchen and sushi, Nathan Liberman qui assure que ces demoiselles sont aussi aseptisées que des salles d’opération.

À noter que même si les femmes sont déshabillées, on reste quand même dans un endroit classe, les parties intimes sont recouvertes par des feuilles de bananier. Pas de caractère pornographique ou sexuel donc à cette pratique. Les clients qui demandent à manger sur une femme sont souvent des groupes pour des occasions particulières : enterrements de vie de garçon, anniversaires… De quoi garder un souvenir pour le moins visuel de l’événement !

Le concept a du mal à s’implanter en Europe, où on le retrouve davantage dans les soirées privées. Un restaurateur Espagnol de Valence a voulu adopter le Nyotaimori dans son restaurant s’est vu contraint d’abandonner sous la pression d’organismes nationaux considérant cette pratique comme sexiste. On peut également demander à manger des sushis sur un homme, mais cette formule n’a pas un très grand succès, contrairement à son homologue féminine.


Ce n’est donc pas demain la veille que l’on verra débarquer des hommes ou des femmes sushi dans les campagnes françaises, bien que le concept aurait certainement fait des heureux et des heureuses!

Bon par contre, pour la femme sushi, la partie doit être moins agréable. Contrainte à rester immobile avec du poisson cru sur le corps, à poil devant une flopée de personnes… Cette pratique fait grincer des dents, surtout du côté des organismes qui militent pour le respect des droits de la femme, et dans le fond, ils n’ont pas forcément tort. Après, rien n’empêche de faire ce type de soirées en privé ou de vous payer un billet pour le Kung fu kitchen and sushi à Miami !