La cuisine japonaise entre au Patrimoine Mondial de l'UNESCO
Le 05/02/2014 à 09h57 - Cuisine japonaise
Le washoku, car c’est ainsi que l’on appelle la cuisine traditionnelle japonaise, est aujourd’hui un trésor culturel universel. Depuis décembre 2013 en effet, la gastronomie nippone fait partie de la liste du Patrimoine culturel immatériel dressé par l’UNESCO. Cette reconnaissance permettra notamment de garantir la transmission des valeurs aux générations futures, face aux menaces de la mondialisation galopante et du fast-food.
Préserver le savoir-faire et les traditions au sein des foyers japonais
La cuisine traditionnelle japonaise jouit aujourd’hui d’une réputation internationale grâce à l’exportation de certaines spécialités comme le sushi ou le sashimi, mais il faut savoir que ce n’est qu’une infime partie de l’immense richesse culinaire du pays. L’ensemble du savoir-faire et des traditions se manifestent surtout lors des festivités, et c’est durant ces fêtes qu’il faut partager et transmettre les connaissances aux plus jeunes, aujourd’hui de plus en plus intéressés par les chaines de restauration rapide au détriment des plats traditionnels.
En acquérant le statut de patrimoine de l’Humanité, la cuisine traditionnelle japonaise suscitera désormais plus d’attention et d’intérêt de la part de la population, un gage majeur pour la pérennité de ce trésor culturel inestimable.
Un accent particulier sur les célébrations du Nouvel An
Dans sa description, l’UNESCO accorde une place particulière aux festivités du Nouvel An, car c’est durant cette période de l’année que les pratiques sociales liées à la cuisine traditionnelle se manifestent auprès de nombreux foyers japonais.
Il est notamment souligné que dans la cuisine traditionnelle nipponne, le traitement équitable des ressources naturelles dans la préparation est une manifestation du respect des Japonais pour la nature.
Chaque ingrédient a par ailleurs sa signification, car les plats préparés pour le Nouvel An sont adressés aux divinités. Les autorités japonaises, dont le premier ministre, se sont réjouies de l’inscription de ce patrimoine par l’UNESCO et en ont profité pour annoncer la mise en place d’une agriculture d’excellence dans l’archipel.
Washoku : 5 principes à respecter
On sait donc que le washoku est une tradition culinaire codifiée, répondant à l’harmonie des couleurs et des saveurs. En premier lieu, il faut respecter la règle des cinq couleurs (go shiki). Chaque plat devra inclure les couleurs blanche, noire, rouge, jaune et vert.
En second lieu, le go mi implique l’équilibre entre les cinq saveurs (sucrée, salée, épicé, acide et amer). Le palais sera ainsi agréablement titillé sans qu’aucun goût ne vienne submerger la bouche.
Le go ho ou la règle des cinq préparations est le troisième principe du washoku. Les plats proposés devraient faire appel à cinq différents modes de cuisson.
Go kan, le quatrième principe, consiste à exciter tous les sens et non pas uniquement les papilles gustatives. Ainsi, la disposition, la senteur, la texture et la fermeté des différents plats doivent être prises en compte.
Enfin, le go ka mon demande à ceux qui prennent part aux repas de prendre en considération toutes les personnes impliquées dans la production des ingrédients.
Au final, cette cuisine traditionnelle soucieuse de l’harmonie a permis aux Japonais de détenir la plus grande longévité moyenne sur la planète.