Les sushis dangereux pour votre santé

Le 01/05/2013 à 08h00 - Actualités Japon

Une étude scientifique paru récemment révèle la présence de mercure dans le poisson en vente sur les marchés, dans les poissonneries, ainsi que dans les restaurants japonais (qui par voie de conséquence se fournissent en pisson sur ces mêmes marchés et poissonneries). Par la même occasion, l’étude insiste sur la nocivité de ce métal sur la santé.
Un rapport américain de portée internationale
Une consommation abusive des sushis entraînerait des dommages au cerveau selon un rapport américain établi suite aux recherches menées conjointement par l'Institut de Recherche sur la Biodiversité et Zero Mercury Working Group (ZMWG). Les conclusions ont été dévoilées le 4 décembre 2012 sur le site Globalpost. Ce dernier prêche la concision en intitulant son article  "Les sushis tuent votre cerveau". Ce rapport a été examiné en janvier par l'Organisation mondiale de la santé (OMS) afin que l’organisme élabore un traité international destiné à limiter la consommation du mercure.

De la pollution des océans à la pollution de l’organisme humain
À l’exception du saumon, les poissons entrant dans la composition des sushis sont pêchés dans des océans pollués par le mercure. Les espèces les plus exposées sont les thons, les espadons et les requins. À cause de cette pollution, ces poissons, grands prédateurs en bout de la chaine alimentaire, subissent un haut degré de contamination au mercure via leur alimentation.
Or, selon le Dr Edward Groth, co-auteur du rapport et conseiller à l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) "… même à des niveaux d'exposition inférieurs à ceux définis par les autorités, cela peut avoir des effets indésirables sur la santé … Ce ne sont pas des effets triviaux, mais des effets significatifs".
La pollution au mercure, néfaste pour l’homme
Cela fait plusieurs dizaines d’années que l’on a découvert les risques engendrés par une contamination au mercure sur le développement physique et mental de l’homme. Global Post indique que l’administration américaine est déjà au courant de cette nocivité du mercure répercutée dans l'alimentation depuis les années 50. Plus exactement, la prise de conscience des autorités a eu lieu après les milliers de cas d’empoisonnement suite au déversement dans l’océan de ses eaux polluées par l'usine pétrochimique de Minamata au Japon. Ces empoisonnements ont entraîné des malformations, l’aliénation mentale des victimes ou même leur mort. Les plus touchées furent les femmes enceintes et les jeunes enfants.
Un danger pour les fœtus et pour l’approvisionnement en poissons sains
Ce nouveau rapport indique que le mercure constitue un danger – en particulier sur les fœtus - même à faible dose. Et Philippe Grandjean, de l’Université du Danemark sud, est loin de rassurer lorsqu’il déclare : "Si nous continuons à polluer les océans comme nous le faisons actuellement, il sera de plus en plus difficile de trouver du poisson non toxique".
Pour atténuer
Aux États-Unis, selon l'Institut National Américain des Pêcheries, on n’a pas encore découvert de cas de contamination au mercure suite à la consommation de poisson acheté en poissonnerie. Dans le même temps, les autorités américaines enregistrent chaque année 84 000 décès causés par un déficit en Oméga 3, dont l’apport est assuré par les poissons. En conséquence, la solution n’est pas d’arrêter de consommer du poisson (et donc du sushi), mais plutôt de consommer les espèces susceptibles d’être les moins contaminées. Il s’agit grosso-modo des sardines, saumons, haddocks, cabillauds, bar et des harengs.